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ABBAYE DE FLOREFFE

25-26-27 JUILLET 2025 
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CAMPAGNE 2024

OMERTA COLONIALE
RÉVEIL INTERNATIONAL

La colonisation est souvent reléguée au rang du passé. Or, son ombre plane encore aujourd'hui autant que ses mécanismes se perpétuent dans nos démocraties occidentales. La campagne 2024 d'Esperanzah! met en lumière les conséquences de la colonisation belge et internationale, mais surtout l'omerta qui entoure cette grande thématique toujours d'actualité.

OMERTA

Loi du silence sur des faits illégaux, tabou.

 

COLONIALE

Relatif au colonialisme - idéologie préconisant et justifiant l'extension, l'exploitation et l'implantation d'un étatsur des territoires hors de ses frontières.

 

RÉVEIL

Action de se réveiller.Retour à la réalité après une périodede rêves, d'illusions.

 

INTERNATIONAL

Qui a lieu, qui se fait entre deuxou plusieurs nations ;qui concerne plusieurs nations.

 

Source : Universalis

 DÉFINITION DES TERMES

  • On associe souvent la colonisation au passé.

    On se rappelle, entre autre, de l’esclavagisme comme conséquence de la colonisation en Amérique et en Afrique. Mais on peut aussi s’intéresser aux empires de la Grèce antique, de la Rome antique, de l’Egypte antique ou de la Phénicie. Si on se concentre sur des éléments qui nous concernent plus directement, on peut parler de la Belgique dont l’empire colonial a été constitué du Congo belge, du Ruanda-Urundi, de la concession de Tianjin et de Tanger au Maroc.

    Or, il est important d’assumer ces actes passés et de comprendre ce qu’ils impliquent encore aujourd’hui. En 1885, les puissances européennes ont déterminé les frontières des pays africains, pour satisfaire leurs propres intérêts économiques. Ce découpage à la hache des frontières n’a aucunement pris en compte les populations et influence toujours de nombreux conflits actuels.[1] De plus, quand les pays colonisés ont conquis leur indépendance, les colons leurs ont, entre autre, laissés toutes leurs dettes coloniales à leur charge. On parle de dettes illégitimes actuellement. Il est donc important que la Belgique prenne acte des atrocités qu’elle a commise et agisse en conséquence, au minimum, en s’excusant.

    Les événements passés de la colonisation ont encore un ancrage présent notamment aux travers des dettes mais celle-ci s’ancre encore dans des actes concrets actuels si on regarde ce qu’il se passe en Palestine où les institutions internationales évoquent le risque de génocide, en RDC où la guerre du Kivu, qui prend ses racines dans le génocides rwandais, fait rage depuis des décennies et implique entre 5 à 6 millions de mort. L’union européenne est impliquée dans ces conflits et a aussi une influence sur de nombreux autre pays dont le Burkina Faso, le Mali, le Tchad ou encore la Centrafrique pour ne citer qu’eux.

    Dans la campagne 2024, nous souhaitons mettre en avant qu’il y a une omerta sur les thématiques coloniales, que ce soit en Belgique ou à l’international. En Belgique, un rapport sur le passé colonial belge est sorti en décembre 2023 mais le CD&V et les partis libéraux ne veulent pas débattre des éventuelles excuses à adresser aux populations colonisées, empêchant donc toute réparation.[2][3]

    Un autre exemple d’omerta : en France, toute une politique médiatique instrumentalise l’antisémitisme contre toutes les figures militantes qui affichent leur soutien à la Palestine. Ainsi, Rima Hassan, Mathilde Panot ou encore Anasse Kazib sont accusés d’antisémitisme et d’apologie du terrorisme car iels expliquent ce qu’il se passe en Palestine et luttent contre le génocide. Aux Etats-Unis, les universitaires se soulèvent contre le soutien militaire que leur pays fourni à Israël. Iels font actuellement face à une répression militaire.

    Aujourd’hui, peu de médias expliquent l’actualité en République Démocratique du Congo ou encore au Soudan alors que la situation y est catastrophique et que notre implication y est importante.

    Les réseaux sociaux ont permis de donner une parole aux personnes vivant ces atrocités et nous avons l’occasion, en tant que citoyen·ne vivant en Belgique de nous mobiliser pour pousser nos politiques coloniales à changer. Avec les élections récentes, nous avons tout un enjeu à faire en sorte que notre réveil soutienne des politiques humaines tout en évitant d’agir en « sauveur·ses blanc·hes ». Renseignons-nous et mobilisons-nous pour faire changer les politiques belges et européennes en faveur d’une reconnaissance de leur passé coloniale qui s’accompagne de réelles mesures de réparation comme l’annulation des dettes coloniales, un retour des vols coloniaux ou encore un arrêt de l’exploitation économique, sociale et culturelle des pays colonisés.

     

    [1] Vidéo youtube – AJ+ : Qui a tracé les frontières en Afrique ?  

    [2] Mémoire Coloniale – comission spéciale passé colonial

    [3] RTBF – Rapport sur le passé colonial belge
     

    • Mettre en lumière les pratiques coloniales passées et présentes en Belgique et à l’international.

    • Questionner les politiques étrangères belges et européennes

    • Sensibiliser le public aux notions de :

      • Privilège

      • Colonialisme

      • Impérialisme

      • Blanchité

      • Racisme

      • Comportements/pratiques coloniales en milieu festif

    • Proposer un mapping des territoires occupés dans le monde

    • Donner des outils (empouvoirer) au public d’Esperanzah! pour lutter contre l’impérialisme européen

    • Mettre en lumière le positionnement européen contre les différents génocides en cours ainsi que son rôle dans les désordres mondiaux

  • Une trentaine d'associations ont pris place au coeur du Village qui s'est délocalisé en haut de l'abbaye, juste en face de la scène Jardin. 

     

    Pendant le festival, en ce lieu de convergence des luttes, il s'agissait de jouer le jeu de la démocratie belge et de tester ses leviers capitalistes, patriarcaux et impérialistes par un processus participatif politique. L'histoire s'écrivait tout au long des 3 jours du festival.

     

    En 2024, nous avons proposé une animation illustrant notre idéal démocratique qui s'est déroulé comme suit : 

    Vendredi 26 juillet : Vote de la Constitution de l'île 
    Samedi 27 juillet : Elections de partis fictifs et référendum
    Dimanche 28 juillet : Fête nationale de l'île Esperanzah! 

  • A Esperanzah!, la lutte continuait d'éveiller les esprits au coeur de son village iconique. Pour l'occasion, il prenait ses quartiers tout en haut de l'Abbaye. Mais même lorsque les choses changent, la convergence des luttes, elle, reste inchangée. 

    DJ Set, débats, cinéma, drag-show, écoute de podcasts, ateliers... Toute une programmation est développée chaque année en lien avec la campagne thématique. 

  • COLONIE

    Territoire occupé et administré par une puissance étrangère

     

    COLONIALISME

    Doctrine d’occupation et de domination de territoires étrangers Le colonialisme est défini comme « le contrôle qu’exerce une puissance sur une région ou un peuple dépendant ». Ce contrôle s’exerce lorsqu’une nation en assujettit une autre, en conquérant et en exploitant sa population, souvent en lui imposant sa propre langue et sa culture. En 1914, la majorité des pays du monde (à l’exception notable du Japon, de la Corée et de la Thaïlande) avaient été colonisées à un moment ou à un autre par les Europées. Le concept de colonialisme est étroitement lié à celui de l’impérialisme, politique ou philosophie visant à user de sa puissance et de son influence pour contrôler une autre nation ou un autre peuple.

    COLONIALISME

    C’est un système, une idéologie préconisant et justifiant l’extension, l’exploitation et l’implantation d’un état sur des territoires hors de ses frontières. Le but de cet état est de générer du profit et d’étendre son empire par la domination militaire, économique et politique du pays colonisé. De fait, ces forces de domination impliquent une domination raciale.

    BLANCHITÉ 

    C’est une identité raciale qui socialement, politiquement et culturellement est hégémonique, dominante. Ce concept théorise une position, une place dans la société : il permet de poser une réflexion quant à l’individu blanc comme une construction sociale, exerçant une domination systémique sur les personnes racisées.

    DÉCONSTRUCTION 

    C’est un processus qui commence généralement par la prise de conscience de ses privilèges et/ou des stéréotypes avec lesquels on voit le monde. Après la prise de conscience vient la remise en question, la documentation, … pour se débarrasser le plus possible de ces stéréotypes. La déconstruction n’est pas une chose finie, on ne peut pas être 100% déconstruit, c’est pour ça qu’on la désigne comme un processus.

    DISCRIMINATION

    C’est lorsqu’on traite une personne moins bien que les autres car cette personne est différente : sa couleur de peau, sa religion, son genre, son expression de genre, etc. Une discrimination se base sur une oppression systémique.

    IMPÉRIALISME

    L’impérialisme est la politique d’un pays qui cherche à conserver ou à étendre sa domination sur d’autres peuples ou d’autres territoires. Les visées d’expansion d’un régime impérialiste peuvent se faire directement ou par l’intermédiaire de sphères d’influence. Le colonialisme est une forme d’impérialisme.

    OPRESSION SYSTÉMIQUE

    C’est lorsque le système politico-économique, qui organise nos vies dans la société, va créer et accentuer des différences dans la manière de traiter certaines personnes parce qu’elles ont une couleur de peau différente, une religion différente, une genre différent, etc.

    PRIVILÈGE

    C’est lorsqu’une personne bénéficie de manière systémique de choses en plus par rapport à d’autres personnes. Ça peut être dans le cadre social, professionnel, politique, juridique (ex : En France, les personnes non-hétérosexuelles n’ont pas pu se marier avant 2013), etc

    RACISME

    C’est une oppression systémique. Il désigne aussi le traitement négatif, la discrimination des personnes racisées sur base de leurs races.

    WHITE SAVIORISM 

    C’est une expression anglaise qui peut se traduire par « le syndrome ou le complexe du..e la sauveur..se blanc..he » en français. Ca désigne d’abord une personne blanche qui part dans une région moins développée pour faire du volontourisme (ou tourisme humanitaire) dans le but de participer à une mission humanitaire sans qu’elle n’ait aucun qualification utile. Cette personne profite de ce voyage pour faire des photos avec des enfant racisé..es de larégion dans laquelle elle est pour les poster sur les réseaux sociaux et se donner une bonne image, une posture d’ « héro..ïne ». Plus largement, ça désigne une personne blanche qui aide ou veut apporter son aide à une personne racisée sans que cette dernière n’ait demandé quoique ce soit et de manière à ce que la personne blanche ait une satisfaction personnelle, une bonne conscience et une bonne image. La personne blanche qui est dans une position de sauveur..se blanche n’est pas dans une position d’allié..e.

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